L’imagerie aérienne – spécialement celle produite par les UAV — est de plus en plus utilisée lors d’opérations de sauvetage et d’aide humanitaire. Les avantages sont nombreux : recherche de survivants, évaluation des dégâts, et repère des accès pour les secours.
Le problème : le délai dans le traitement des données visuelles est trop long avec les logiciels habituels — les réponses ne viennent pas assez vite pour les intervenants au sol. Souvent, les sauveteurs ne peuvent pas attendre que des logiciels finissent de traiter les données suite aux vols, et ces images sont inutiles si elles ne peuvent pas être utilisée rapidement. Des cartes postales de luxe.
Quelques solutions s’annoncent. D’abord, au lieu de faire un traitement « brut » des données, il serait possible de lancer un logiciel d’analyse à qui on aurait appris à reconnaitre les patterns causés par divers type de catastrophes. Ce genre de logiciel utilise des algorithmes qui lui permettent de conclure à l’existence antérieure de structures. La plate-forme MicroMappers est prometteuse à cet égard. Il demeure toutefois un certain niveau d’imprécision avec l’approche, et les délais de post-traitement persistent.
Si Internet est présent dans la zone de catastrophe, le « crowdsourcing » pourrait offrir une autre solution. Ici, des images sont relayées en temps réel de l’UAV à une plateforme Web, à laquelle des participants sont connectés. Ces internautes regardent les images déferler et cliquent sur les coins d’image d’intérêt. Un logiciel met en commun les réponses, génère une analyse de probabilité, et communique les résultats aux intervenants au sol. Des tests menés en collaboration avec l’University of Southampton semblent donner des résultats positifs.
La meilleure solution pour les défis du Big Data visuel passera par une combinaison de ces différentes méthodes ainsi que d’autres, et tendra graduellement vers les algorithmes d’analyse d’images en temps réel à bord des UAV.
Nombre de clics que MicroMappers a reçu pour la durée des vidéos ci-dessus.
Carte mondiale des contributeurs pour le tremblement de terre au Népal.
Carte numérique interactive des zones de crise – plus de 1000 photos géolocalisées et classées selon leur niveau de sévérités.
Crédit photos: iRevolution & MicroMappers